Elle n’est pas la plus connue mais l’isolation des sols en sous-face a de véritables atouts à mettre en avant. Appliquée sur des planchers bétonnés et des charpentes en acier, cette méthode pour isoler un logement d’un excellent rapport prix / efficacité participe à l’isolation globale du bâtiment.
Quand faut-il isoler un sol en sous-face ?
Le premier avantage d’une isolation des sols en sous-face est évident. Elle permet d’isoler des locaux en intervenant sur les espaces situés en-dessous. Et ce, sans mobiliser pendant plusieurs semaines le logement à cause de travaux lourds au niveau des sols.
Car il existe deux possibilités. Soit isoler en sous-face, soit casser littéralement le sol de la pièce de vie. La première option est la plupart du temps recommandée même si des exceptions sont possibles. En effet, les conseils d’un professionnel sont indispensables pour prendre les bonnes décisions pour des travaux d’isolation. Dans le deuxième cas de figure, une isolation du sol est alors mise en œuvre. Son épaisseur sera à prendre en compte ainsi que celles de la dalle flottante ou du plancher chauffant, etc.
Conditions à réunir pour une isolation des sols en sous-face de plancher
- Le niveau inférieur du plancher doit être accessible au professionnel mandaté.
- Une isolation en sous-face est possible pour des ouvrages en béton ou comportant du béton (dalles alvéolées, ossatures en éléments industrialisés) et les charpentes en acier. Sont exclus du domaine d’application les planchers en bois ou dérivés pour des raisons de sécurité et de stabilité de l’ouvrage. Les planchers en bois peuvent être isolés en sous-face seulement s’ils reposent sur un ouvrage bétonné.
- La réalisation d’une isolation en sous-face doit être confiée à un professionnel. Il apporte avant tout des garanties sur la qualité de l’isolation appliquée. Il permet aussi de bénéficier de subventions liées à l’amélioration des performances énergétiques du bâtiment. Le produit isolant doit être certifié par des organismes comme le CSTB ou l’ACERMI, de même que sa mise en œuvre en sous-face. Celle-ci est référencée dans des Avis Techniques ou des Documents Techniques d’Application.
Un professionnel compare donc la faisabilité et les gains attendus entre une isolation en sous-face et une isolation par le dessus. Chaque situation étant unique, il n’y a pas de solution unique. Mais plusieurs procédés sont performants pour isoler en sous-face de plancher. Même si des différences notables existent entre les rapports qualité / prix des isolants.
Pour un projet d’isolation en sous-face, les isolants en rouleaux / panneaux et les isolants projetés peuvent être employés. Leurs performances dépendent en grande partie de la pose ou de la projection sous le plancher. Les points de raccord entre le plafond isolé et les murs doivent ainsi être exempts de ponts thermiques. Les applications d’isolant réalisées par des professionnels certifiés sont synonymes de qualité et rendent accessibles certaines aides au financement de travaux d’isolation.
Mise en œuvre d’une isolation en sous-face par projection / soufflage
Pour isoler un plancher bas en sous-face, les professionnels sont de plus en plus enclins à utiliser des isolants appliqués par projection ou par soufflage. La mousse de polyuréthane fait partie des procédés innovants responsables. Sa conductivité thermique est l’une des plus performantes sur le marché de l’isolation. Comparée à certains autres isolants, le polyuréthane projeté nécessite une épaisseur plus faible. C’est un avantage intéressant même s’il est encore plus crucial pour l’isolation des murs.
D’autres isolants très efficaces sont mis en œuvre par soufflage ou projection en sous-face de plancher bas : laine de verre, laine de bois… Leur mise en œuvre est relativement simple à réaliser, du moins pour un professionnel. Celui-ci maîtrise tous les paramètres pour ajuster son intervention au mieux.
Les isolants soufflés ou projetés sont plus efficaces que la plupart des panneaux souples ou rigides pour une isolation en sous-face. Leur application étant continue, ces produits traitent plus facilement les ponts thermiques et les points difficiles : jointures avec les parois verticales, poutres ou charpente, etc. Ils permettent également d’incorporer les gaines et les canalisations, généralement dans le cadre de travaux d’isolation dans le neuf et, quand c’est possible, lors d’une rénovation énergétique.
Isoler les sols en sous-face avec des panneaux / rouleaux
Inversement, supprimer les ponts thermiques est donc moins aisé avec une isolation en sous-face réalisées avec des panneaux ou des rouleaux d’isolant. L’attention doit être portée sur les murs d’angles et les éventuelles discontinuités dans les couches isolantes.
Les plaques rigides ou semi-rigides ont besoin, comme un isolant projeté ou soufflé, d’un support propre et sec pour une isolation en sous-face. Par contre, les panneaux sont moins adaptés aux supports non plans. Toutefois, les irrégularités de faible importance peuvent être supportées par des rouleaux de laine de roche ou par du polystyrène extrudé. Ces isolants peuvent même être découpés pour épouser les variations du support.
Cette manipulation, comme l’ensemble d’une intervention pour isoler un plancher en sous-face, doit absolument être réalisée par un professionnel. En effet, il porte un équipement de protection individuel qui préserve sa santé des poussières et des gaz émis lors de la découpe et de la mise en œuvre.
Mais cette adaptation au support n’est pas aussi simple avec d’autres isolants, par exemple les panneaux de liège expansé. De plus en plus rigide à mesure que leur densité est forte, ils sont souvent compliqués à poser en sous-face. Les surfaces doivent être véritablement planes pour que l’isolation soit assurée convenablement.
Selon les besoins et le contexte de l’intervention, des protections contre l’humidité ou pour améliorer la réaction au feu de l’ouvrage isolant peuvent être nécessaires. Leur mise en œuvre répond aux mêmes exigences de qualité pour être efficaces et éviter la condensation, notamment, qui dégrade des isolants comme la laine de mouton au-delà d’une certaine limite (30% de son poids total environ). Pour optimiser la résistance au feu, un professionnel choisira des fixations en métal plutôt qu’en plastique.