L’ADEME (Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie) vient d’actualiser le scénario énergie-climat de la France aux horizons 2035 et 2050. Initiée en 2012, cette démarche vise à la réduction des gaz à effets de serre et la consommation énergétique. Elle participe à la réflexion engagée suite à l’annonce du Plan Climat du Ministère de la Transition écologique et solidaire en juillet 2017.
Scénario énergie-climat : les anticipations de l’ADEME pour une France écoresponsable
Le point de départ de l’ADEME est le constat suivant. L’augmentation de la population génère des besoins plus importants en énergie. Cette hausse des consommations dans les habitations, pour les transports ou dans l’industrie, par exemple, doit être réduite et gérée de façon responsable. Ce sont les objectifs que fixe l’ADEME à ses scénarios énergie-climat 2035 et 2050. L’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Énergie met notamment l’accent sur la rénovation thermique des bâtiments. Un thème qui concerne donc très directement l’isolation des maisons, des logements collectifs comme des immeubles tertiaires.
Dans les chiffres, l’ADEME donne des estimations précises de baisse de la consommation finale d’énergie par rapport au niveau observé en 2010 : -29% en 2035, -45 % en 2050. Les efforts à produire pour la réduction des gaz à effet de serre permettront, de leur côté, une baisse de 51% en 2035 et d’environ 70% en 2050 par rapport à 2010. Pour atteindre ces objectifs, l’établissement public évalue les moyens à mettre en œuvre. L’ADEME prône l’augmentation de la demande en énergies renouvelables : éolien, solaire, etc. Elle était de 10% de la demande finale en 2016. Objectif 2035 : entre 34% et 41% de la demande finale d’origine renouvelable. Objectif 2050 : entre 46% et 69%.
Rénovation de l’isolation thermique des bâtiments : un levier essentiel
Comme nous l’avons vu, l’ADEME cible également la baisse de la consommation énergétique dans son scénario énergie-climat. Pour cela, l’agence souligne « l’importance de la définition d’une stratégie de rénovation adaptée au parc de bâtiments existants (avec la rénovation de 500 000 logements existants/an jusqu’à 2030, puis 750 000 jusqu’à 2050) ». Ce mouvement doit donc promouvoir une isolation globale des bâtiments dans le cadre de travaux de rénovation énergétique. Cela permettra ainsi de réduire la consommation électrique pour le chauffage ou la climatisation. La valorisation des isolants responsables doit aussi être encouragée par les pouvoirs publics. Leurs fabricants sont eux-mêmes engagés dans un processus écoresponsable ainsi que leurs clients.