Évaluer un isolant nécessite un œil expert car tous les produits ne sont pas efficaces sur les mêmes supports, dans les mêmes conditions, etc. C’est en fait la combinaison de plusieurs données qui va décider un professionnel à appliquer tel ou tel solution pour isoler votre logement. Atteindre les objectifs fixés dépend notamment des conditions in situ : état du bâtiment, humidité des supports, présence d’ouvrants, ventilation, etc.
Certains critères objectifs existent cependant. La qualité d’un isolant se mesure principalement par sa résistance thermique (R), qui exprime sa capacité à limiter les transferts de chaleur entre l’intérieur et l’extérieur d’un bâtiment. Plus R est élevé, plus l’isolant est performant. L’un des critères les plus importants est la conductivité thermique qui permet d’évaluer les isolants. Appelée aussi lambda (λ), la conductivité détermine la capacité à transmettre la chaleur. Plus sa valeur est faible, plus l’isolant est performant. Voici quelques exemples de lambda :
- 0,021 – 0,040 W/m.K : polyuréthane
- 0,030 – 0,045 W/m.K : laine de verre
- 0,034 – 0,045 W/m.K : laine de roche
- 0.038 – 0,043 W/m.K : ouate de cellulose
- 0,039 – 0,048 W/m.K : laine de chanvre
La résistance thermique (R) dépend donc de la conductivité thermique (λ) de l’isolant et de son épaisseur (e).
Le choix de l’isolant sera guidé vers le produit à la meilleure conductivité thermique car elle a un impact direct sur le volume à mettre en œuvre. Les isolants ayant une conductivité faible permettent en effet d’atteindre des performances (on parle de résistance thermique) avec moins d’épaisseur que les autres.
La formule pour calculer R est : R = e /λ.
Un fabricant peut avoir dans sa gamme des produits isolants avec des conductivités thermiques différentes. Selon les cas, certaines références seront plus ou moins adaptées en analysant les besoins et les contraintes. Le professionnel chargé des travaux déterminera par exemple s’il faut appliquer un isolant soufflé, en rouleaux ou en plaques. D’autres critères seront analysés, tels que le besoin de confort d’été, la densité, le comportement à l’humidité, la protection contre les rongeurs, le coût, l’impact environnemental, etc.
Autre point important : pour bénéficier des aides financières à la rénovation énergétique, il faut respecter des niveaux de résistance thermique minimum selon la partie du bâtiment à isoler. Par exemple, pour des combles perdus, il faut un R de 7 m2.K/W minimum, et pour l’isolation des murs par l’intérieur, il faut un R de 3.7 m2.K/W minimum.