La perspirance des isolants est une propriété qui mesure leur perméabilité à l’eau. Pour l’isolation thermique, c’est un avantage qui peut se transformer en inconvénient. En effet, des isolants perspirants comme la laine de chanvre ou la laine de mouton peuvent emmagasiner jusqu’à 30% de leur propre poids en vapeur d’eau. Cela permet d’encaisser une certaine dose d’humidité.
Mais sans trop leur en demander car, au-delà, ils se dégradent. Ils perdent donc une grande partie de leurs capacités d’isolation et accentuent même le problème. Dans des pièces aux conditions humides, il vaut mieux éviter les isolants qui ont tendance à se tasser sous leur propre poids à cause d’une trop grande absorption de vapeur d’eau. Mieux vaut privilégier des isolants dont le coefficient de résistance à la vapeur d’eau (symbole mu) est élevé : liège, polyuréthane en plaque ou projeté…
De toute façon, les problèmes d’humidité et de condensation doivent être étudiés avec précision par un spécialiste. Rappelons également les recommandations de l’ADEME : coupler un système étanche pour isoler le bâtiment avec une ventilation maîtrisée des pièces.